Je me suis lancée sur l'Hexatrek quatre ans après avoir marché sur le PCT aux USA. J'avais grandement besoin de me vider la tête et de me dégourdir les gambettes après avoir claqué la porte de mon emploi. Marcher est ma thérapie, elle me permet de mettre de la distance par rapport à ce que j'ai vécu et de le digérer. Dans la nature, je me sens bien, loin de tout, du monde, du bruit, de l'agitation humaine, des stimulis de la ville. Je préfère être dérangée par les centaines d'oiseaux pialleurs à 5h du matin plutôt que la circulation automobile. Sur l'Hexatrek, je me réjouissais de rencontrer des marcheurs pour pouvoir partager cette aventure. Au final, j'ai été toute seule sur pratiquement tout le trajet (sauf sur le GR5). Mon envie de m'ouvrir aux autres est sacrément tombée à l'eau. En ce qui concerne la difficulté du trail, j'en ai bavé tous les jours, surtout dans le parcs des Écrins. Ce qui m'a fait tenir jusqu'au bout? La curiosité, l'envie de découvrir de nouveaux paysages, de nouveaux coins, de me concentrer sur les petites choses (fleurs, champignons, insectes...). J'ai trouvé que c'était difficile de se ravitailler: horaires restreints des magasins dans les patelins, offres restreintes en produits emportables sur un trek pour sa popote, bouteilles de gaz non adaptées à mon système de brûleur (les bouteilles qu'on pique), pas de possibilité d'acheter UN seul rouleau de PQ (je suis devenue voleuse de PQ sur l'Hexatrek). Avec mon budget très restreint, je n'ai pas pu me ravitailler souvent en refuge et donc tout transporté avec moi. Le dénivelé conséquent de l'Hexatrek fut une épreuve de plus. Je suis contente d'avoir parcouru le trek. Il faut prendre son temps et croiser les doigts pour avoir une météo clémente (je n'avais pas dû croiser assez fort!). Je pense que d'avoir suivi sur insta les jeunots ne m'a pas fait du bien au moral, les voyants filer toujours plus vite ou parfois abandonner. Malgré tout, cela m'a donné envie de découvrir plus la France.

One of the things I loved about hiking the Hexatrek was the “choose your own adventure” nature of the trail. The route is still growing and evolving so the trail I hiked will not be the trail someone hikes next year, but additionally, there are multiple alternate paths and side quests on the map to really make this adventure your own. This photo is from an extra credit peak, Pic Canigou, which was a fun scramble up an extra few hundred metres to a great view point (once the clouds cleared). It means you can tailor this route to fit what you’re looking for, add extra challenges, ease off if your body needs it, and make adjustments due to weather. Just another great reason to add the Hexatrek to your list.

Damien n'en n'était pas à sa première marche longue distance. Après avoir réalisé environ 3000km en plusieurs fois sur différents chemins de St Jacques, Damien aspire à une marche plus aventureuse "aller toucher du bout des doigts mes limites sur l'Hexatrek". 📖 Magic Book : "Dans le Jura, j'ai dû m'abriter dans une cabane. Le genre de cabane où tu peux t'imaginer vivre dedans, si chaleureuse, avec du bois, un poêle, des chaises, une table... Et une bibliothèque. En parcourant la bibliothèque je suis tombé sur un livre que je cherchais depuis des mois dans les librairies : Soie, d'Alessandro Barrico, comme par enchantement." 🍫 Pêcher mignon : Damien s'arrangeait pour avoir toujours une petite flasque prête à l'emploi, génépi ou Ricard en fonction des rencontres ou de la région. "C'est pas grand chose, ça pèse un peu, une petite gorgée le soir après avoir monté le campement (et avec modération) qui fait plaisir comme un carré de chocolat". 💚 Ta section préférée ? "Les Pyrénées, tu te prends des petites claques tous les jours. Mais il faut l'avouer si je devais rêver de montagne, ou me retrouver dans un décor de film d'aventure, ça pourrait ressembler au cirque du bout de monde (Sixt Fer à cheval)." ✨ Une confidence ? La surdité de Damien ne lui a posé aucun problème. Au contraire ça a certains avantages notamment quand tu te retrouves avec des ronfleurs ;). "Marcher et se dépasser dans les montagnes te procurent tout le bonheur du monde, une fierté et une confiance en soi. Beaucoup de sentiments que tu ne trouves pas ailleurs et qui te portent vers le haut. A partir du moment où on s'affranchit du regard des autres on est capable d'aller loin... Et encore une fois sans être un grand sportif ;)" Damien n'est pas dans l'esprit de repartir tout de suite. Il se rapproche des Pyrénées et tente le diplôme d'accompagnateur en moyenne montagne.

"Prendre du temps pour soi, autrement". C'est pour satisfaire ce besoin qu'Alex rejoint le 6 juin la boîte aux lettres de Wissembourg, sans véritablement d'expérience derrière elle. ☀️Sa journée idéale : se lever aux aurores et faire ses premiers pas avec les rayons de soleil. Alterner la marche avec plusieurs pauses. Mais surtout, finir avec une vue, en haut du Taillon (Pyrénées), ou sur les crêtes du Lac Blanc (Vosges) avant le coucher du soleil. Prendre le temps de digérer sa journée, réaliser l'effort accompli et profiter du calme et de la plénitude de fin de journée. "On marche toute la journée on n'apprécie jamais autant ce dernier moment de pause". 🌪️ Un mental d'acier : Elle n'a pas été épargnée. Entre les problèmes de chaussures (6 paires avant d'en trouver une à son pied), entorses, foulures, tendinites, une tente qui claque deux jours avant la fin, c'est clairement le mental qui a pris le relais. #warrior Partie seule, Alex a rapidement rencontré des compagnons de marche avec qui elle a tissé des liens d'amitié. "Le fait d'être seule t'ouvre à la rencontre et c'est chouette de partager". " Croiser du monde m'a galvanisé mais j'ai aussi ressenti le sentiment d'être seule il faut l'un et l'autre". ❤️ Région coup de coeur : les Écrins ... C'est les écrins "y'a pas à chier, y'a rien à redire. Mais je garde aussi de magnifiques souvenirs des Pyrénées." "Mon rapport à la matérialité a changé. Aujourd'hui ce qui me rend heureuse ce n'est pas le fait de posséder mais le fait de vivre et partager l'instant présent." 🍀 Un mot à toi-même : "je me remercie de m'être offert l'opportunité de vivre cette aventure." Un mot aux futurs hexatrekeurs : "Culinairement, profitez des Vosges pour bien manger parce que après ça sera pas la même 😂".

"Sur un coup de tête". En 15 jours la légère appréhension de Guillaume se transforme en une belle excitation à l'idée de marcher pendant quelques mois, même s'il n'était pas certain de rejoindre Hendaye d'une traite. 🌲 Dès le départ, les Vosges, qui lui étaient inconnues, semblent être une de ses plus belles surprises "entre ses forêts, l'histoire et la bonne bouffe !". Bien que ce soit plus doux, ses genoux le gênent sur les 400 premiers km. À partir du moment où il se convainc qu'il ira jusqu'à Hendaye, la douleur diminue et disparaît. "Je ne sais pas trop comment l'expliquer mais c'est assez incroyable l'effet psychologique sur le corps". ☕ Il n'accumule pas trop de fatigue en ponctuant ses longues journées de plusieurs pauses et en savourant son breuvage indispensable : son café qu'il prépare avec soin, avec son filtre, s'il vous plaît ! 🐛 Sa plus mauvaise rencontre ? "Les chenilles sur l'étape 4, un enfer ! Je marchais de nuit, je ne les voyais pas, elles pendaient de tous les côtés, j'en avais partout". "Attention à l'eau dans le Vercors en plein été. C'est vraiment un problème... Les fontaines c'est du goutte à goutte et quand y'a du monde pour remplir une bouteille en 15 min, tu peux attendre un bon petit moment". 👐 D'habitude de nature plutôt solitaire, il a finalement souvent marché avec d'autres hexatrekers et ça lui a plu "tu peux toujours te barrer si besoin 😂". "Parfois je me demandais si c'était pas une blague le trajet ? Et que les créateurs nous regardait en mode "ils sont vraiment idiots de se lancer sur ce truc de fou". Mais même après une arrivée cahotique dans la brume "on voyait rien, j'avais le cafard", et après 101jours de marche, je comprends l'envie de repartir". Vous pouvez aller jeter un petit coup d'oeil sur son blog : hexatrek2023.wordpress.com

Joe Aka @joeapero "Un challenge physique et mental" Les cordes à son arc ? 3 petites randos à la journée dans les Pyrénées. Avant de partir, son équipe du bar-restaurant Le Bistrot à Barèges lui offre ce qui deviendra sa marque de fabrique : un béret noir qu'il ne quittera pas du trek. 😰 Le départ n'a pas était un de ses meilleurs souvenirs. Un sac trop lourd et des douleurs physiques, mentalement c'était compliqué. "J'ai pris quelques jours de repos et je suis reparti. J'étais déterminé, je savais que j'irai au bout". ⛰️ Sensible au vertige, certaines ascensions lui ont demandé une grande concentration, comme au Cheval Blanc ou aux échelles des Sarradets. "Rester focus sur le haut et prendre son temps". "Parfois je me demandais pourquoi j'étais là ? Tu comprends vite la raison arrivé au sommet! Ça faisait aussi parti du process, du defi avec moi-même." Une rencontre qui t'a suivi jusqu'à la fin ? "Dans les gorges du Tarn il y a eu ce petit gamin avec sa pomme de pin. Il me l'a donné et m'a demandé de la jeter dans l'océan. C'est un peu comme si il avait participé au voyage". Peut être un futur hexatrekker ? Fidèle à lui-même, l'apéro n'était jamais très loin. "Le petit Ricard dans le sac c'est propice à la rencontre et au partage avec l'autre qui complète avec le saucisson". ☀️ Un de ses meilleurs moments : "mon arrivée sur Barèges. Ça fait des mois que tu marches, c'est l'inconnu, et là, je reconnaissais, j'étais chez moi". Ses amis, ses collègues l'ont surpris en suspendant des banderoles à son nom dans toutes les rues. "Jamais j'aurai imaginé qu'ils feraient ça pour moi, c'est génial l'engouement que ça a pris". "Arrivé, au bout, devant l'océan, quel soulagement et quelle fierté 😍!" "Maintenant, il peut m'arriver quoique ce soit, je suis serein. Je sais qu'il y a toujours une solution. Il faut juste prendre le temps de la trouver". Merci Joe & santé !

Depuis 2015, Sven accumule les aventures d'envergure. Les thruhike mythiques à l'étranger n'ont plus de secret pour lui, mais la France reste un terrain de jeu à explorer. L'HexaTrek était l'occasion de continuer sur ce rythme, cette fois-ci de façon plus locale. 👣 Marcher seul c'est pas vraiment son truc. Il aime partager, rigoler, discuter et aussi comme un bon français"pouvoir râler et vider son sac un petit quart d'heure 😂." "J'ai parfois eu besoin de me reconnecter plus que sur d'autres treks, surtout à partir de l'étape 4 où je me suis retrouvé seul. Pour ça, la communauté des hexatrekkers est assez soudée, même si on ne se connait pas tous, on sait qu'on partage la même chose." 🦖 Tu peux me parler de Petit Pois ? "C'est mon petit rituel ; une mascotte sur l'épaule pour chaque trek. Après un mouton, un oiseau, un renard place à Petit pois, un Tyrex qui ne mord pas 😉. C'est drôle, ça intrigue les gens et c'est aussi un petit soutien moral". "Dans l'ensemble je me suis bien marré dans les Alpes. Surtout la section entre Thonon et Chamonix, avec des moments épiques !" 💥 Des moments épiques... Du genre ? "Le pas du taureau. Je me suis rarement retrouvé dans une situation aussi délicate. On était deux à passer des crêtes enneigées, assis les pieds dans le vide, hors du sentier, le stress qui monte". Dans ces moments, faire des choix c'est pas évident, tout se joue sur la connaissance de soi, ses capacités, et son expérience. A deux, l'écoute et la communication sont primordiales. "On se checkait toutes les 5 minutes pour voir si on faisait pas demi-tour. On n'avait pas le droit à l'erreur." Sacrée délivrance au col !

« A dance with freedom » Deny has been on the road for six years before his Hexatrek, beginning his passion for thruhikes with Te Araroa over in New Zealand. Embarking on the Hexatrek adventure wasn’t just about hiking, it was like diving into a visual feast of mountains, a taste for his calves and a break from the monotony of school grades, jobs, and family trajectories. His absolute highlight was witnessing the enchanting transformation of the landscape, evolving from quaint hills adorned with towering castles to the majestic grandeur of the Alps, particularly in Section 3, in the Écrins. « The sheer beauty there left me utterly awestruck. » Warning ! Section 3 did not just offer a feast for the eyes; it was a physical rollercoaster too. « Descending a whopping 1000 meters only to face the daunting task of climbing right back up again. It was like nature’s way of saying ; "enjoy the view, but earn it! ". But that's life, isn’t it ? Full of surprises and challenges ! Deny cold soaked all his food without any problem and went vegan 3 out of 4 months. Towards the end, he started eating cheese and croissants to get more calories and enjoy the local cuisine ! « When the urge to give up creeps in, grab a snack, soak in the beauty of nature, and remind yourself how fortunate you are to choose this path." It's well-known, everything is better after a snack ;) He is actually writing a book about all the sections of Hexatrek « and it’s been quite challenging to ». Thank you to our Czech hiker !

Un maître mot ? "Se faire plaisir" Originaire de Charleroi 🇧🇪, Nathan entame le trek avec son ami d'enfance Mathias. Ils marcheront en duo, libres de bifurquer selon leurs envies avant de continuer seul dans les Pyrénées. 🫓 Bon vivant aucune hésitation pour se poser à la terrasse d'une auberge ou d'un refuge. "En termes gustatif, la diversité locale est riche, on n'a pas ce genre de mets en Belgique. Un camembert rôti et du vin blanc, quoi de plus réconfortant". 👣 Dans la découverte perpétuelle des massifs français, il se dépayse tranquillement par la beauté des paysages. S'installe un sentiment de satisfaction personnelle et de liberté où se mélangent bonheur simple et plaisir serein. Difficile de choisir un coup de coeur... "Quoique l'Ariège quand même". 🥱Sa meilleure nuit ? Avant l'Andorre, il se retrouve sans batterie, dans une purée de pois, et s'enfonce dans la caillasse. "C'était pas normal, j'ai fait demi tour et je m'étais bien trompé d'embranchement." Sur le bon chemin, l'ambiance du brouillard, des pierriers et des lacs à peine visibles n'était pas moins angoissante. Arrivé trempé et épuisé au refuge de jouclar "j'ai fait ma meilleure nuit". 🎉 Surprise ! 600km avant Hendaye, il rencontre Jean Loup, Hrpiste. "Une belle personne on se sépare sans penser à prendre nos numéros. A mon arrivée, sur la plage, j'entends derrière moi "Nathan?", bizarre je ne connais personne à Hendaye... C'était lui ! La probabilité de se retrouver pour notre dernier jour 😁 "Je retiendrais aussi la bienveillance des rencontres, avec des gens à la recherche de la même chose : la quête du plaisir".